Après avoir culminé à plus de 216 000 ha en 2017, les surfaces chutent de 20 %en France, pour se situer à 171 000 ha, dans la moyenne des cinq campagnes précédentes.
Cette baisse, qui affecte la totalité des régions, s’explique par des niveaux de prix et de rendement trop faibles par rapport à ceux d’autres grandes cultures.
Avec un rendement national en baisse par rapport à celui de l’an dernier (36 q/ha), la production régresse à 614 000 t. Les disponibilités pour la commercialisation sont toutefois équivalentes à celles de l’an dernier (environ 700 000 t), en raison d’un stock de début de campagne en hausse sensible.
La commercialisation de ce volume s’annonce donc tout aussi délicate que l’an dernier. D’autant plus que les exportations sont en perte de vitesse depuis plusieurs années : elles sont prévues à seulement 240 000 t, contre 334 000 t il y a deux ans. L’Inde a, en effet, mis en place des droits à l’importation prohibitifs, qui rendent cette destination quasi inaccessible.
Avec une récolte de quelque 4 Mt, le Canada reste le principal fournisseur mondial, tandis que l’Ukraine, qui a triplé sa production (plus de 1 Mt) en trois ans, se positionne désormais comme un acteur majeur sur le marché du pois.
En France, même si le débouché intérieur en alimentation animale vient légèrement à la rescousse avec 150 000 t, contre 27 000 t en 2016-2017, le stock de fin de campagne pourrait encore progresser, pour atteindre 173 000 t.
Les cours du pois fourrager (215 à 225 €/t) restent à un niveau insuffisant par rapport aux cours des céréales, pour inciter les agriculteurs à en produire.