La relative embellie de 2017 n’aura duré que le temps d’une campagne. Les surfaces sont en baisse, à 554 000 ha (586 000 en 2017). Après le record de l’an dernier (27,3 q/ha), les rendements retrouvent leur niveau habituel à 22,5 q/ha. La production nationale (à peine 1,25 Mt), chute ainsi de 23 % par rapport à celle de 2017. Elle compte parmi les plus faibles de ces quinze dernières années.

Grâce surtout à une bonne récolte en Bulgarie (2,4 Mt), la production européenne parvient à se maintenir à quelque 10 Mt.

La production mondiale atteint environ 50 Mt. Elle serait, quant à elle, en hausse de 5 % sous l’effet d’augmentation sensible des récoltes en Russie et en Ukraine, qui totalisent 26,5 Mt à elles deux.

La baisse des disponibilités françaises va se traduire par une diminution simultanée de la trituration, des exportations, et du stock de fin de campagne. Pour autant, les cours du tournesol sont toujours déprimés dans un contexte général de hausse de la production mondiale d’oléagineux, en particulier de soja, et de baisse des cours des huiles.

L’écart de prix entre le colza et le tournesol (de 65 à 70 €/t) ne fait ainsi que s’accentuer. Seul le tournesol oléique, dont la production reste encore marginale, semble tirer son épingle du jeu avec des cours supérieurs à ceux du colza. Mais cet écart de prix en faveur de l’oléique semble très conjoncturel.