« En octobre 2018, la collecte de lait de vache recule de 3,7 % par rapport à octobre 2017 », estime le ministère dans sa dernière note d’Infos rapides. En cause, la sécheresse estivale et notamment son impact sur les stocks fourragers et l’effectif de vaches laitières qui a diminué de 1,1 % sur un an. Le bassin du Sud-Ouest, lourdement touché, connaît le recul de collecte le plus important avec une chute de presque 10 % par rapport à octobre 2017.
Néanmoins la collecte reprend des couleurs en octobre, et atteint sa plus haute valeur depuis juillet 2018. Et le cumul des livraisons depuis le début de l’année 2018 reste supérieur de 0,4 % à celui de 2017. La part du lait issu des appellations protégées reste stable tandis que la celle de lait bio a progressé de 7 % depuis octobre 2017.
+ 6 €/1 000 l sur un an pour le conventionnel
Le prix standard du lait conventionnel est passé de 331,9 €/1 000 litres en octobre 2017, à 338,1 €/1 000 litres cette année. Le gain s’élève à 7 € si les laits bio, AOP et IGP sont inclus pour atteindre un prix du lait standard toutes qualités à hauteur de 351,4 €/1 000 litres en octobre 2018.
Ce sont les prix les plus hauts enregistrés depuis la fin des quotas. Le prix standard du lait bio estimé à 477,6 €/1 000 litres en octobre a connu sa première baisse depuis le mois d’avril 2018 mais reste au-dessus de son niveau de 2017.
La fabrication de poudre a reculé de 16 %
L’écoulement des stocks de poudre de lait écrémé accumulés par la Commission européenne s’est grandement intensifié depuis le mois de novembre 2018 et s’accompagne d’une chute de la fabrication de 16 % sur un an. Le lait conditionné connaît aussi un fort recul, de plus de 10 %. De son côté, la fabrication de matière grasse progresse de 4 % entre octobre 2017 et octobre 2018.
Le marché des fromages reste stable. Les fromages à pâte pressée cuite connaissent la plus grande variation avec un repli de la fabrication de plus de 4 % par rapport à l’année dernière (14 % pour le comté).