Le comportement des consommateurs évolue. Les produits cuisinés tout prêts ont davantage de succès qu’auparavant, surtout auprès des jeunes. La FNO a l’ambition de trouver des solutions pour s’adapter et enrayer la chute de la consommation de viande ovine qui est tombée à 2,4 kg par habitant et par an, soit 1,3 kg par habitant et par an de moins qu’il y a 10 ans.
La société Sicaba relève déjà le défi et propose des rôtis d’agneau ficelé et des filets façon « magret ». « Nous fournissons beaucoup la boucherie traditionnelle, mais cela ne suffit plus, explique Lionel Hérodet, responsable commercial de la société. Nous avons travaillé avec le traiteur pour proposer ces produits innovants. » Le « magret » d’agneau est disponible aussi fumé et séché a un « goût subtil qui est apprécié même par les gens qui n’aiment pas l’agneau », assure Lionel Hérodet. Il peut être consommé à l’apéro ou sur une salade.
Une galette innovante
En Alsace, l’association Agneau du terroir Alsace a apporté une solution aux cantines scolaires qui souhaitaient consommer des produits locaux avec la galette du berger. « C’est un moyen de faire découvrir un produit aux jeunes, souligne Hervé Wendling, éleveur et administrateur de l’association. Satisfaits, ils demandent ensuite à leurs parents d’en acheter. »
D’autres idées fusent comme celle d’une compétition dans les écoles hôtelières pour travailler un morceau de leur choix. Cela pourrait avoir un double effet, celui d’amener de nouveaux consommateurs et de former des apprentis à la préparation de viande ovine.
« Il faut que dans nos régions chacun de nous puisse démarcher des clients potentiels », souligne Michèle Boudoin, présidente de la FNO.
Le frein, c’est l’approvisionnement régulier du marché. « Il ne faut pas se rater sur la qualité du produit », ajoute un éleveur. La quantité pourrait l’être aussi car la France en 2017 a produit à peine plus de 40 % de ses besoins.