Ce n’est pas un hasard si le syndicat a choisi une exploitation de la Dordogne pour présenter son guide national consacré à la tuberculose bovine. C’est l’un des départements les plus impactés par la maladie.

« Ce document tiré à 1 000 exemplaires est destiné à répondre aux besoins d’accompagnement des éleveurs, car il peut y avoir des traitements différents d’une zone géographique à l’autre, d’une situation à l’autre. Le but est de les aider à répondre à l’Administration », explique Nicolas Giron, éleveur laitier dans le Jura et secrétaire national.

La Confédération paysanne dénonce une absence de fiabilité de la méthode de dépistage. Selon elle, 5 % des abattages qui sont déclenchés suite aux tests sont effectivement positifs. « L’État veut à n’importe quel prix conserver la notion de cheptel indemne pour pouvoir exporter. L’éradication de la tuberculose bovine a un but essentiellement économique, ajoute Nicolas Giron.

La Confédération paysanne souhaite sortir progressivement de cet objectif et fait des propositions figurant dans le guide : accélérer la recherche sur des prophylaxies efficaces, sur les raisons de la rémanence de la maladie sur plusieurs zones, donner la possibilité aux éleveurs d’utiliser gratuitement l’interféron sur des animaux positifs ou douteux, renforcer la surveillance de faune sauvage.

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Claude Hélène Yvard