« Nous avons commercialisé 25 animaux depuis juin, nous sommes encore au stade de la R&D (recherche et développement), présente Nicolas Picard, le directeur de Bovinéo. Pour l’heure, nous comptabilisons 20 élevages naisseurs qui vendent des reproducteurs et des veaux mâles de 7 à 8 mois, et 10 élevages “affineurs”, qui engraissent des jeunes bovins jusqu’à l’âge de 21 mois. Les bovins sont nés, élevés et abattus dans les Pays de la Loire. »

380 kg de carcasse

Les animaux, dont les ascendants ont été importés d’Écosse, sont de race aberdeen angus. Ils sont conduits majoritairement au pâturage (80 % du temps au minimum). Durant les trois mois de finition ils reçoivent en complément un aliment sans OGM ni huile de palme et contenant du lin. Le GMQ, de la naissance à l’abattage, s’établit à 1 050 g/j et les carcasses pèsent en moyenne 380 kg.

« Il nous faut encore améliorer l’état d’engraissement mais, pour le reste, les résultats techniques sont cohérents avec ce que nous avions prévu », estime Nicolas Picard. Cet embryon de filière entre dans le cadre d’Agriéthique, une démarche de commerce équitable « Nord/Nord ». Lorsqu’ils achètent les veaux à Bovinéo, les éleveurs connaissent le prix de vente des futurs jeunes bovins. Un prix construit en prenant en compte les coûts de production, et qui garantit une marge aux « affineurs ».

Liste d’attente

Les carcasses sont valorisées à 60 % sous forme de hachés et à 40 % sous forme de pièces à griller, maturées 15 jours au minimum. Parmi les clients actuels, des restaurateurs et quelques magasins Carrefour. « Pour l’instant, le gros du travail porte sur la recherche de nouveaux débouchés, explique Nicolas Picard. De nombreux éleveurs ont manifesté leur intérêt pour la production et sont sur liste d’attente. »

Valérie Scarlakens