L’organisation prépare la prochaine réunion ministérielle entre le Mercosur et l’Union européenne prévue à la fin de janvier. « L’Union européenne (UE) a déjà donné beaucoup trop sur l’agriculture aux pays du Mercosur dans les négociations, sans obtenir grand-chose en retour, rappelle Pekka Pesonen, son secrétaire général, cité dans un communiqué diffusé le 24 janvier 2018. Un rapport du Centre commun de recherche (CCR) montre qu’un accord commercial potentiel pourrait coûter au secteur agricole européen plus de 7 milliards d’euros. »
Les poulets de chair menacés
« La majorité des importations européennes de viande bovine, de volaille provient déjà de ces pays, souligne-t-il. Plus de 75 % de la viande bovine importée dans l’Union européenne, principalement des découpes de haute valeur, sont issus du Mercosur. En ce qui concerne les poulets de chair, une offre élargie en découpes pourrait provoquer une perte de débouchés pour 150 millions de poulets de chair élevés dans l’UE, ce qui aurait pour conséquence une réduction de la croissance et de l’emploi dans nos zones rurales. »
Le responsable professionnel pointe aussi du doigt les secteurs du sucre, de l’éthanol, des oranges et du riz. « Ces pays ne se sont absolument pas engagés à réduire ces soutiens, reprend Pekka Pesonen. Nous appelons donc l’UE à maintenir les droits d’importation afin d’éviter une offre excédentaire sur notre marché intérieur et de garantir des conditions équitables. La production européenne de riz est également sous pression. Un potentiel accord commercial aurait également un impact négatif sur nos marchés des oranges fraîches et du jus d’orange. »