« Le nombre de poules élevées au sol, en plein air ou en bio (modes d’élevage dits alternatifs, NDLR) a bondi de 13 % entre 2016 et 2017 », se satisfait Loïc Coulombel, vice-président de l’interprofession des œufs (CNPO), le 9 octobre 2018 lors d’une conférence de presse à Paris.
En 2017, la part des œufs produits en cage continue de diminuer pour atteindre 63,3 %, contre 83,5 % en 2002. « Sur le premier semestre de 2018, plus d’un œuf sur deux vendus en grande distribution est issu d’élevages alternatifs sur le premier semestre de 2018 », appuie Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO.
« 280 millions d’euros nécessaires d’ici à 2022 »
Le plan de filière œufs, déposé par le CNPO à l’issue des États-généraux de l’alimentation, a fixé l’objectif d’atteindre 50 % d’œufs produits en élevages alternatifs (ou hors cage). « Concrètement, il s’agit d’arrêter la production de près de 9 millions de poules actuellement élevées en cage, et mettre en place le même nombre de poules en systèmes alternatifs », précise Maxime Chaumet.
Une transition coûteuse, alors que nombre d’éleveurs ont récemment investi dans le cadre de la mise aux normes des élevages en cage en 2012. « Nous estimons le besoin d’investissement à 280 millions d’euros, relève Loïc Coulombel. Les éleveurs s’engagent dans de coûteux investissements, d’autant que par rapport à la cage, le coût de production de l’œuf est supérieur de 17 % pour l’élevage au sol, de 20 à 40 % pour l’élevage en plein air, et de 110 à 115 % pour l’élevage bio. »