« Nous avons fait la tournée des mauvais payeurs », s’agace Nicolas Girod, secrétaire national en charge de l’élevage à la Confédération paysanne. Les syndicalistes ont débuté leur matinée sur le stand de Sodiaal. « Il y a une ambiguïté à lever sur l’aspect démocratique, estime Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Car découvrir dans la presse les stratégies de sa coopérative, c’est inacceptable. »
Montrée du doigt pour son prix du lait annoncé pour le mois de septembre, la coopérative Agrial a également reçu la visite de la Conf’. « Une coopérative qui offre un niveau de rémunération inférieur ou égal à un privé évoluant sur les mêmes marchés, ce n’est pas normal, estime Nicolas Girod. Dans ce cas, quel est l’intérêt pour un éleveur d’adhérer à une coopérative si le traitement est le même ? »
Trop d’exportations ?
Sur le stand de Lactalis, le partage de la valeur a animé les débats. « Pourquoi, en ayant plus de valeur créée, il n’y a pas plus de répartition des richesses ? » s’interroge un syndicaliste. « Un litre sur trois est destiné à l’exportation basique. C’est sans doute beaucoup trop pour créer suffisamment de valeur », défend Serge Moly, responsable des approvisionnements du groupe Lactalis. Pour Nicolas Girod, « il faudrait déjà mieux partager et répartir la valeur existante avant d’avancer la nécessiter d’en créer plus ».