Le 29 novembre, FDSEA et JA de l’Aveyron (JA12) faisaient front commun, à l’appel de la FNB, contre les accords de libre-échange. « En pleins États-généraux de l’alimentation, où il est question d’améliorer le revenu des agriculteurs et de satisfaire les attentes sociétales, l’Union européenne négocie pour ouvrir son marché à des viandes issues de systèmes d’élevage opaques, ayant des pratiques interdites sur notre territoire, s’insurge Anthony Quintard, président de JA12. C’est incohérent. Nous sommes un pays exportateur avec un marché intérieur saturé, nous n’avons pas besoin de cet afflux de marchandises. »
« Éleveurs et consommateurs seront pénalisés »
Selon ce jeune éleveur de veaux d’Aveyron et du Ségala label rouge et de volailles en plein air, ce sont les producteurs et les consommateurs qui seront pénalisés. « La viande étrangère se retrouvera dans les restaurants, le consommateur se la verra imposer. Ce sont surtout les morceaux nobles qui seront envoyés, ceux qui font la majeure partie de la valorisation des carcasses. »
Les manifestants souhaitent que l’Assemblée nationale ne ratifie pas le Ceta, afin que le débat soit relancé au niveau européen. Ils s’inquiètent des négociations en cours avec le Mercosur, mais également avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « Entre 50 et 80 % des fermes aveyronnaises possèdent un atelier de bovins à viande, explique Anthony Quintard. L’impact de tous ces accords pourrait être énorme. »
Le préfet a déclaré entendre ces inquiétudes et a assuré qu’il allait les faire remonter.