La loi interdit les « pratiques trompeuses ou mensongères », y compris « le détournement de l’appellation “viande” pour qualifier un produit qui n’est pas issu de l’élevage. »

Le projet de loi, approuvé en mai, a été soutenu par l’industrie du bœuf, puissante dans cet État rural du centre du pays. « Il s’agit de protéger l’intégrité des produits que les familles dans les fermes et les ranchs travaillent dur pour élever, à travers le pays, chaque jour », a expliqué une association d’éleveurs du Missouri dans un communiqué, espérant voir d’autres États suivre cet exemple.

The Good Food Institute, une association qui promeut pour sa part les produits alternatifs à la viande conventionnelle, avait exprimé son mécontentement en portant plainte devant un tribunal fédéral lundi.

Pétition

Le débat autour de la labellisation de la viande prend de l’importance aux États-Unis, où l’Association des éleveurs bovins américains (USCA) a déposé auprès du ministère de l’Agriculture une pétition réclamant que le mot « viande » soit réservé à la chair d’un animal né, élevé et abattu de façon traditionnelle.

France

Aux États-Unis, le terme « viande végétale » (plant-based meat) est plus fréquemment utilisé qu’en France, où nous lui préférons des appellations reprenant le nom de découpes ou de préparations.

Les députés français ont adopté en avril un amendement visant à « interdire certaines pratiques commerciales trompeuses pour le consommateur ». Le texte vise notamment les produits « qui associent des termes comme « steak », « filet », « bacon », « saucisse », à des produits qui ne sont pas uniquement, ou pas du tout, composés de viande ».

Valérie Scarlakens avec l’AFP