En 2017, les produits bruts évoluent peu mais les charges augmentent, de 13 à 23 €/UGB bovin viande (BV) selon la zone (1), indique l’étude. Il en résulte une baisse d’EBE (–18 €/ UGB BV dans le Grand Ouest et –50 €/UGB dans le bassin allaitant), sauf en montagne (+24 €/UGB BV).
Si les annuités sont relativement stables, le ratio annuités/EBE est haut (autour de 50 %) et a tendance à augmenter (sauf en montagne).
Aucune marge de sécurité dans l’Ouest et le bassin allaitant
Le revenu disponible reste faible dans les trois zones, mais évolue de façon différente. Le revenu disponible annuel moyen est de 16 600 €/UTH familiale. Il enregistre une baisse de 10 % dans le Grand Ouest et chute de 25 % dans le bassin allaitant. En revanche, il augmente de 18 % en montagne (mais reste le plus faible des trois, à 14 500 €).
Conséquence de ces faibles revenus disponibles, les prélèvements privés sont restreints, aux alentours de 15 800 €/UTHf en moyenne. La marge de sécurité disparaît dans le Grand Ouest et le bassin allaitant. Elle existe en montagne, mais reste modeste.
Pas d’amélioration pour les élevages en situation critique
Globalement, 17 % des exploitations sont endettées à long et moyen terme et avec une trésorerie négative. Elles étaient 16 % en 2016. La situation est contrastée selon les régions. Dans le Grand Ouest, 36 % des exploitations sont concernées, en montagne 16 % et dans le bassin allaitant 8 %.
« La situation financière de ces élevages ne s’améliore pas : leurs dettes à court terme sont plus de deux fois supérieures à la moyenne (toutes exploitations), atteignant en moyenne 654 € par UGB BV (contre 344 €/UGB BV), remarque l’Idele. De plus, leur trésorerie nette globale reste toujours très largement négative et continue de se creuser. »
Les investissements reprennent
Quant aux investissements, ils rebondissent en 2017 dans le Grand Ouest et en montagne, après une baisse importante en 2016. « Ils sont en grande majorité financés par des emprunts. L’autofinancement est de nouveau présent en montagne (à hauteur du tiers des investissements), ce qui correspond à une situation plus habituelle dans cette zone. »
(1) L’étude porte sur 466 élevages de bovins à viande, qui sont répartis en trois zones : le Grand Ouest, le bassin allaitant (majoritairement en Saône-et-Loire) et la montagne (majoritairement dans le Cantal).