Entre janvier et avril 2018, les exportations de viande bovine de l’UE ont diminué de 15 % par rapport à cette même période en 2017. La forte pression des grands pays exportateurs sur le marché mondial devrait se maintenir. Sur la totalité de l’année, les exportations européennes pourraient ainsi baisser de 6 %. Les commandes turques et israéliennes seront déterminantes.
Du côté des exportations en vif, la tendance est au contraire au développement, avec une hausse de 13 % sur les quatre premiers mois de l’année, et une augmentation globale de 3 % prévue pour 2018.
La baisse des exportations de viande ovine (- 17 % sur les quatre premiers mois de 2018), s’explique en partie par le caractère exceptionnel des envois en 2017 (+81 % par rapport à 2016). Les exportations vers le Moyen-Orient ont significativement diminué et l’Algérie a stoppé ses achats en provenance de l’UE. Globalement, les exportations de l’UE devraient régresser de 7 % en 2018.
Les exportations en vifs suivent la même tendance à la baisse (-10 % sur les quatre premiers mois de 2018 et une diminution de -20 % prévue sur l’ensemble de l’année).
Légère hausse de la production bovine
Malgré une petite réduction du cheptel européen en 2017, la production de viande bovine a gagné 2 % au premier trimestre 2018, principalement du fait d’une augmentation des abattages de mâles et de génisses. Pour l’année 2018 dans son ensemble, la production devrait progresser de 0,5 %.
Les importations européennes de viande bovine devraient augmenter de 8 % en 2018, dus notamment au retour en force de la viande brésilienne. Si les prix européens sont relativement stables, l’augmentation de l’offre au niveau mondial devrait faire pression sur les tarifs.
La hausse modérée de la production, et celle plus importante des importations, pourraient provoquer une hausse de 0,7 % de la consommation sur l’ensemble de l’année.
Ovins : production, importations et consommation stables
La production ovine de l’UE devrait rester stable en 2018, malgré une augmentation de 7 % au premier trimestre. Le nombre de brebis mises à la reproduction stagne en Espagne et décline en France, au Royaume-Uni, en Grèce et en Italie. À l’inverse, la production se développe en Roumanie. L’augmentation de la production irlandaise sera atténuée par une météo printanière peu favorable.
Peu de changements sont à prévoir sur les niveaux d’importation et de consommation. En avril et mai, les prix des agneaux lourds ont été significativement supérieurs à ceux des années précédentes. Ils ont cependant amorcé une baisse à partir de juin. À l’inverse, aux alentours de Pâques, les prix des agneaux légers étaient inférieurs à la moyenne, par manque de demande pour ces produits haut de gamme.