L’agence a pu analyser ces derniers jours des « échantillons historiques » d’un fabricant belge de produits d’œufs, a expliqué son administrateur délégué Herman Diricks. Sur les 14 échantillons que l’entreprise avait conservés pour le mois de septembre 2016, un présentait « de légères traces de fipronil », a-t-il ajouté.
En dessous de la LMR
Le taux constaté est inférieur à 0,005 mg par kilo d’œuf, qui correspond selon la réglementation européenne à une présence résiduelle de la substance, précise un document de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.
Aucune présence de cet insecticide n’a en revanche été détectée dans les échantillons d’œufs datant de la période d’octobre à décembre 2016 conservés par le fabricant d’ovoproduits, qui se fournissait auprès d’élevages de plusieurs pays.
Davantage d’échantillons positifs à partir de janvier
Le fipronil semble présent plus fréquemment à partir de janvier 2017. « De janvier à mai 2017, nous avons pu retrouver des traces de fipronil dans 10 de 35 échantillons. Tous ces taux se situent en dessous du seuil » prévu par la réglementation européenne, a expliqué Herman Diricks.
Le ministre belge de l’Agriculture, Denis Ducarme, a assuré que la Belgique avait réussi à circonscrire le problème. À l’exception de 21 exploitations encore bloquées, « toute la filière de production d’œufs en Belgique est désormais testée et garantie sans fipronil », a-t-il affirmé. Nous sortons progressivement de la crise du fipronil. »
Des dizaines de millions d’œufs provenant des poulaillers contaminés ont déjà été détruites en Belgique et aux Pays-Bas, où quelque 150 élevages ont été bloqués. L’industrie alimentaire craignant une pénurie, les prix des œufs fixés chaque mercredi à la criée en Belgique ont augmenté de 2,5 % cette semaine, après une hausse de 6 % la semaine dernière.