La paie de lait des éleveurs européens s’érode en moyenne de 6,90 €/t en mars 2018, par rapport au mois de février. Le prix payé aux producteurs est en retrait dans tous les États membres (UE à 28), sauf en Finlande, qui enregistre une sensible hausse de 0,3 % à 344,60 €/t. Pour avril 2018, Bruxelles anticipe un prix moyen payé aux producteurs de 334,40 €/t.

Les baisses les plus marquées sont enregistrées au Danemark, –7 %, à 320,90 €/t, au Luxembourg, –4,7 %, à 319,80 €/t, et en Roumanie, –3,9 %, à 307 €/t. En France, le prix moyen du lait s’établit à 338,50 €/t en mars 2018, soit un recul de 11,90 €/t par rapport à février. Pour rappel, il s’agit du prix moyen payé aux producteurs, comprenant les laits conventionnels, bio et AOP.

Matière grasse et protéine en sens inverse

Sur le marché des commodités, le cours européen du beurre progresse de 7 % en un mois, pour atteindre 5 190 €/t le 29 avril. Sur un an glissant, la cotation bondit de 20 %. Malgré une production de beurre en hausse de 1,5 % en janvier et février 2018, les exportations communautaires de butteroil (beurre anhydre) et de beurre ont grimpé de 64 % et 26 % sur la même période.

Scénario opposé pour la poudre de lait écrémé. La cotation européenne du 29 avril s’établissait à 1 380 €/t, soit une hausse de 60 €/t en un mois. Le cours chute néanmoins de 22 % sur un an glissant. Malgré des exportations en hausse de 12 % sur les deux premiers mois de 2018, la production européenne de poudre maigre s’est accrue de 9,4 % sur la même période, dans un marché déjà encombré par 370 000 t de stocks d’intervention.

V. Gu.