« La collecte donne des signes de ralentissement, aussi bien en Nouvelle-Zélande qu’en Europe », observe Benoît Rouyer, économiste au Cniel, ce 30 avril 2018. La croissance de la production laitière européenne, observée jusqu’en février dernier devrait être « ralentie en mars et avril, en raison d’une météo défavorable dans de nombreuses régions. »

En France, ce revirement de tendance est visible. « Selon les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, la courbe de collecte de 2018 est passée en dessous de celles de 2016 et de 2017 depuis la seconde quinzaine de mars », note Benoît Rouyer (voir ci-dessous).

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Le cours du beurre progresse…

« Ce ralentissement de la production laitière devrait conforter la tendance à la hausse du prix du beurre observé depuis le mois de janvier », estime Benoît Rouyer. Néanmoins, le prix de la poudre de lait écrémé reste nettement inférieur au seuil d’intervention. « Le dynamisme de la demande internationale et la vente en avril dernier de 24 000 t de poudre d’intervention laisse à penser que les prix pourraient augmenter, au moins légèrement. »

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… mais le prix du lait recule

Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache, toutes primes et toutes qualités confondues, intégrant le lait conventionnel, bio et destiné à la fabrication d’AOP était en moyenne de 339 €/1 000 l en février 2018, soit 4 € de moins qu’en novembre dernier. Le prix standard du lait conventionnel seul s’établissait à 326 €/1 000 l.

V. Gu.