« Vérifier la loyauté des informations fournies aux consommateurs par les opérateurs », tel était l’objectif de l’enquête de la DGCCRF menée sur 120 établissements (1), dont les résultats ont été publiés le 24 avril 2018. « Les actions de contrôle ont recherché des pratiques commerciales trompeuses et vérifié des autocontrôles de qualité et agroalimentaires. Le taux d’anomalie s’élève à 14 % (de ces actions de contrôle). »

Un quart des échantillons « à surveiller » ou « non conforme »

D’après la DGCCRF, « un échantillon sur quatre analysé en laboratoire a été jugé « à surveiller » ou « non-conforme », généralement pour absence de respect des critères physico-chimiques (teneurs en sel, en eau, et en matière grasse ». En outre, près de 46 % des prélèvements de beurres fermiers ont été déclarés non-conformes « majoritairement en raison d’une teneur en eau excessive ».

Bercy se montre notamment très incisif à l’égard des producteurs fermiers, jugeant qu’ils ont « dans l’ensemble une connaissance insuffisante des exigences relatives aux caractéristiques physico-chimiques des beurres, rarement mesurées, et méconnaissent souvent la définition légale du beurre. Enfin, leurs contrôles sont souvent empiriques. »

V. Gu.

(1) « La majorité des établissements visités étaient des magasins de détail spécialisés dans la vente de produits laitiers (fromages, crémeries) et des exploitations agricoles fabriquant des produits laitiers (laiteries, exploitations de fabrication de fromage, producteurs fermiers). Au stade de la distribution, les contrôles ont été réalisés au sein des grandes et moyennes surfaces (GMS) et auprès des grossistes. »