« Le prix annoncé ces jours-ci par Lactalis n’est issu ni de l’ancienne formule, ni de la nouvelle, et encore moins d’un accord avec l’Unell », tempête l’association d’organisations de producteurs (AssOP), dans un communiqué publié le 17 avril 2018.

Désaccord sur les PGC France

Pourtant, l’Unell et Lactalis s’étaient entendus sur une nouvelle formule du prix du lait pour le premier trimestre de 2018, « basée à 50 % sur les produits de grande consommation (PGC) vendus en France, 20 % sur les exportations (prix allemand) et 30 % sur la valorisation beurre poudre », précise Claude Bonnet, président de l’AssOP.

Mais en ce mois d’avril, « Lactalis opère un retournement complet sur le principal paramètre de la formule, à savoir la valorisation des produits de grande consommation vendus en France, constate l’Unell. Une stratégie incompréhensible alors que débutent les négociations tarifaires sur les produits de marque distributeurs. »

« Besoin de visibilité »

Pour Claude Bonnet, « Lactalis doit être capable de s’engager dans la durée et cesser de regarder son environnement concurrentiel au mois le mois. Les éleveurs ont besoin de visibilité et des mécanismes de lissage peuvent tout à fait se négocier. Il faut a minima avoir une vision trimestrielle du prix du lait. »

L’Unell demande enfin que « le différentiel avec le prix issu de la formule [utilisée depuis janvier 2018, NDLR] doit impérativement être réintégré sur les mois à venir » et souhaite qu’une solution soit trouvée rapidement avant que l’addition ne s’alourdisse pour le groupe Lactalis.

V. Gu.