Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes ou trop matinaux… Quand les troubles du sommeil deviennent récurrents, il est important d’y prêter attention. Au cours de la journée, vous risquez de ressentir de la fatigue, d’être irritable, nerveux ou d’humeur fluctuante. Les symptômes peuvent s’aggraver, engendrant des troubles de la concentration ou de la mémoire.
Diagnostic personnel
On parle d’insomnie dès que le sommeil est perturbé depuis plusieurs semaines. Il est nécessaire de s’interroger sur la cause. Votre situation personnelle, familiale ou professionnelle a-t-elle changé ? « Le plus souvent, l’insomnie est liée à un événement qui ne paraît pas traumatique. Le sommeil est un baromètre de ce qu’il se passe sur le plan émotionnel. Si le patient ignore la situation, elle peut évoluer vers une dépression », indique la psychiatre Sylvie Royant-Parola, qui préside le réseau Morphée, regroupant les spécialistes du sommeil en France.
Sur le site internet https://reseau-morphee.fr/, un forum de patients, modéré par un médecin coordinateur, permet de recueillir des conseils et d’exprimer ses difficultés. Un questionnaire en ligne propose d’établir un diagnostic personnel. Remplissez-le, vous recevrez par la suite un bilan à remettre à votre médecin généraliste.
Impact des écrans
Le recours aux médicaments aide à passer un cap difficile, mais à dose faible et sur une courte durée. Si l’insomnie perdure au-delà de trois mois, il est conseillé de consulter un psychothérapeute. « Les thérapies brèves – comportementales et cognitives – sont les plus à même de soigner l’insomnie chronique ou un état dépressif », estime Sylvie Royant-Parola. Il s’agit de cerner, en quelques mois, l’élément qui empêche le sommeil et d’exprimer les croyances et pensées défaitistes, puis d’adopter un comportement qui mobilise les ressources au lieu de les saborder.
Rappelons enfin que pour bien dormir, il faut quotidiennement se dépenser physiquement, s’exposer à la lumière du jour et, au coucher, se mettre dans sa bulle, centré sur soi. Avec les réseaux sociaux, le smartphone nous met en relation avec les autres, ce qui contribue à ne pas ressentir l’envie de dormir. Le médecin conseille d’arrêter tous les écrans une heure avant de se coucher, et de ne pas y toucher en cours de nuit.
Pour trouver un thérapeute, contactez l’Association française de thérapie comportementale et cognitive : www.aftcc.org/carte_memebres