Chaque année, 400 000 personnes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer. Soudain, elles doivent faire face. Or, elles se sentent souvent vulnérables, seules, impuissantes, voire coupables. De nombreuses études montrent que l’efficacité des traitements et l’immunité sont favorisées quand le malade se sent bien entouré par ses proches, soutenu par une équipe médicale et d’autres praticiens.

« Les molécules ne règlent pas tous les problèmes, lance le professeur Ivan Krakowski, oncologue médical et médecin de la douleur à l’Institut Bergonié, à Bordeaux. Nous faisons de notre mieux pour guérir nos patients. Les aider à se mettre dans les meilleures conditions possible pour recevoir les traitements et à retrouver une vie convenable pour éviter la récidive est loin d’être un détail. »

Ivan Krakowski préside l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (Afsos). Il s’agit de soulager les nausées, la douleur mais également de reprendre confiance en soi, de continuer à avoir plaisir à vivre. En cancérologie, la plupart des centres proposent désormais des conseils en diététique, une aide psychologique, de la kinésithérapie ou des soins palliatifs.

Des initiatives d’associations

« Face à la demande croissante, le nombre d’heures et celui de professionnels dédiés ne sont pas suffisants dans les établissements de santé. Beaucoup de patients ne sont donc pas pris en charge », regrette le médecin, qui conseille vivement de se tourner vers le milieu associatif. Le site internet lavieautour.fr recense, par géolocalisation, une centaine d’associations en France, proposant des soins de support vérifiés par un conseil scientifique. Il est possible d’y trouver, près de chez soi, des contacts selon ses besoins : être mieux dans sa peau, se sentir soutenu, bien se nourrir, être accompagné dans ses démarches, aider ses proches, trouver des activités et des loisirs adaptés. S’occuper des nombreux troubles causés par les cancers aide les malades à s’appuyer sur leurs propres ressou rces et à améliorer leur espérance de vie.

Alexie Valois