Problème de sommeil, énurésie, stress, colères, troubles du comportement, de la concentration ou de la mémorisation…, les raisons qui peuvent amener les familles à consulter un sophrologue sont multiples. Dès 4 ou 5 ans, le petit sera réceptif aux exercices de respiration et aux jeux qui les accompagnent pour évacuer les tensions et se relaxer. « En séance, je les aide à prendre conscience de chaque partie de leur corps et de leur respiration, explique Audrey Le Tiec, sophrologue à Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne. En mettant une main dans leur dos et une sur le ventre, ils apprennent à respirer avec ce dernier et non en bombant le torse, c’est essentiel pour se relaxer. »

Le jeune est aussi invité à remplir un sac imaginaire avec ses problèmes, à le fermer, à inspirer puis le lancer en l’air en soufflant très fort. « Il peut aussi prendre une plume. Il l’identifie à sa colère et il souffle fort dessus pour l’éloigner », illustre Audrey Le Tiec. Après une séance, Kevin, 10 ans, se sent bien : « Je respire mieux, j’ai ramené de l’air en moi, j’ai senti un soulagement, je me suis relaxé et détendu. »

Il est aussi possible de travailler avec la visualisation pour développer l’imaginaire et revenir à du positif. Les yeux fermés, l’enfant se remémore un moment de plaisir : ses dernières vacances, une fête, ce à quoi il aime jouer… « Le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire, donc des pensées positives suffisent souvent déjà à aller mieux », explique la professionnelle.

Pensées agréables

Souvent, trois séances sont nécessaires pour maîtriser « ces outils qui doivent ensuite être pratiqués à la maison jusqu’à devenir une habitude », insiste Audrey Le Tiec. Ils permettent de retrouver le calme et d’apprendre à mieux gérer les contrariétés du quotidien. Chloé, 12 ans, constate que la sophrologie a été bénéfique pour gérer ses angoisses, « elles n’ont pas disparu mais je sais les calmer ».

Florence Mélix