Deux physiciens de l’université de Rennes 1 viennent de percer le secret de la dyslexie. Ils expliquent que chaque œil comporte ce qu’on appelle une « tache de Maxwell », qui a la particularité de ne pas laisser la lumière bleue. Chez un individu non dyslexique, ces taches ne sont pas symétriques. « Si cette personne regarde la lettre b, son œil directeur l’imprime dans une partie de son cerveau tandis qu’une image inversée fantôme, donc un d, est stockée dans une autre partie. Mais son cerveau ne tient pas compte de cette dernière.

À l’inverse, le dyslexique a deux taches de Maxwell parfaitement symétriques. Il n’a pas d’œil directeur et la lettre d ne s’efface pas, d’où la difficulté à lire. Les physiciens ont mis au point une lampe de lecture qui permet de corriger cette anomalie. La découverte de cette symétrie offre une nouvelle piste de diagnostic d’un trouble qui touche 10 % de la population.

C. Yverneau