Cerizay (Deux-Sèvres) ne manque ni d’arbres, ni de bois. « En 2012, à l’occasion d’un diagnostic forestier, nous avons recensé dans la commune 198 km de haies, 17 hectares de boqueteaux et 40 hectares de parcs arborés », raconte Jacky Aubineau, adjoint au maire chargé de l’environnement. Cela représente un stock sur pied de 47 000 stères. Pour gérer et valoriser cette ressource, l’un des premiers débouchés a été la chaufferie collective. Installée en 2014-2015, elle alimente aujourd’hui huit bâtiments publics et consomme 750 tonnes de bois déchiqueté par an.

En parallèle de ce projet, la municipalité a décidé d’affecter un terrain au stockage et au tri de tous les bois récupérés lors de chantiers communaux. « Nous partons du principe qu’il n’y a pas de déchet dans un arbre. Des racines à la cime, tout doit être valorisé », explique Jacky Aubineau. Installé à l’extérieur du bourg, le site d’environ 2 000 m² est organisé de manière circulaire. Près de l’entrée prennent place les grumes, valorisées ensuite en bois d’œuvre. Sur la droite, sont disposés les plaquettes issues de résineux ou de bois de bord de route. Une aire de compostage et un emplacement réservé à la scierie mobile se trouvent au fond.

Des économies importantes

La démarche entreprise par Cerizay a permis des économies importantes, « de l’ordre de 10 000 euros par an » rien que pour le paillage des espaces verts. La commune valorise également son bois d’œuvre. Sur la base d’une récolte qui varie entre 50 et 80 m3 par an, elle a fabriqué son mobilier urbain : bardage pour la chaufferie, terrasse de la bibliothèque, caillebotis, bancs, panneaux, plots anti-stationnement, etc.

« Notre prochain chantier sera la réfection du parquet d’une salle communale. Nous avons suffisamment de chêne pour cela, et le bois est déjà prêt. Nous travaillerons au tiers du prix du marché », se félicite Jacky Aubineau.

Anne Mabire