À la fin de janvier, sous l’impulsion de ses adhérents (transporteurs dans le cadre de leur métier de commerçant ou, en parallèle, pour le compte d’autrui), la FFCB (1) a créé la commission nationale de transport d’animaux (CNTA). Tous les modes de transport et toutes les espèces animales sont concernés. « Cela fait plus de dix ans que je suis dans le métier et que jusqu’à présent toutes les tentatives pour représenter et défendre les droits et les intérêts des transporteurs d’animaux ont échoué », constate M. Rizard, le président de la CNTA.

Se rapprocher du ministère de l’Agriculture

« L’objectif est notamment de faire connaître et reconnaître le transport d’animaux par le ministère de l’Agriculture et pas uniquement par celui du Transport », précise Sarah Laffon, de la FFCB, en insistant sur les spécificités du transport d’animaux. Le dossier relatif au bien-être animal figure parmi les priorités de la commission, en lien avec les attaques répétées de certaines associations.

« La réglementation sociale des entreprises n’est pas toujours en adéquation avec le règlement européen 1/2005 relatif à la protection des animaux durant le transport, explique Sarah Laffon. On espère obtenir des dérogations pour les cas qui vont de soi, par exemple, être autorisé à conduire 30 minutes supplémentaires pour décharger les animaux. »

Une deuxième instance

Dans un communiqué du 20 mars 2018, l’Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) a également déclaré son intention de « créer un huitième conseil de métier destiné au transport d’animaux vivants. » Une vingtaine de transporteurs sont d’ores et déjà engagés. « L’activité [de transport d’animaux vivants] sera ainsi mieux représentée et défendue qu’elle ne le fut jusqu’à aujourd’hui. »

La FFCB et Otre invitent les transporteurs à se joindre à leurs démarches respectives. Une commission nationale spécialisée dans le transport d’animaux vivants existe depuis plusieurs années au sein de la Fédération nationale des transports routiers.

V.S.