Bon nombre de chasseurs ont déjà sorti leur fusil. Les derniers devront attendre le 22 ou 29 septembre, date officielle d’ouverture dans leur département, pour tirer tous les gibiers.

Cette nouvelle saison est marquée par l’entrée en vigueur de la loi du 24 juillet 2019. Parmi les mesures phares figure la baisse du permis national de 400 à 200 euros. Près de 45 % des pratiquants ont déjà opté pour cette validation, contre 10 % l’an dernier. « Avec un prix divisé par deux, je n’ai pas hésité, observe Jean, qui pratique l’activité dans la Marne et dans l’Aisne. J’ai répondu cette année positivement à une invitation à chasser dans la Sarthe. Avant, je ne pouvais pas me le permettre financièrement. »

Remise à niveau tous les dix ans

La nouvelle loi se traduit aussi par l’obligation de porter un gilet orange lors d’une chasse collective au grand gibier. « C’était déjà le cas dans beaucoup de départements », observe Constance Bouquet, directrice déléguée de la FNC. À cette mesure, s’ajoute la pose de panneaux de signalisation temporaire sur les voies publiques.

Par ailleurs, à compter du 1er juillet 2020, une formation à la sécurité sera obligatoire tous les dix ans. « Les sessions seront organisées par les fédérations départementales, auxquelles nous imposerons un contenu minimal. En quelques années, les espèces de gibier chassées ont beaucoup évolué, ainsi que le type d’armes. Cette remise à niveau décennale est justifiée. Elle ne sera toutefois pas sanctionnée par un examen », poursuit Constance Bouquet.

Carnet numérique

L’autre nouveauté est le développement de l’application ChassAdapt. Quelque 20 000 personnes l’ont déjà chargée. Le chasseur indique en temps réel ses captures sur son smartphone. « Cet outil permet de gérer les espèces dont le quota est national, pas celles régies par les départements », ajoute-t-elle. Ce carnet de chasse numérique est obligatoire dès cette année pour la tourterelle des bois, dont le nombre de prélèvements est limité à 18 000 pour toute la France. Pour la bécasse, le chasseur a encore le choix entre le carnet papier et l’application.C. Yverneau