Ce mercredi, comme deux fois par mois, le camion de la Halte du Cœur se gare à Seiches-sur-le-Loir (Maine-et-Loire), commune d’à peine 3 000 habitants, à 30 km au nord-est d’Angers. « Nous attendons une cinquantaine de familles », annonce Adrien Perino, directeur de l’association. Au fil des minutes, les bénéficiaires arrivent, parfois accompagnés de leurs enfants. Réputée pour sa discrétion, la Halte du Cœur, créée en 1986 à Beaupréau, emploie 16 salariés, épaulés par 140 bénévoles. Grâce à 21 sites de distribution, elle soutient près de 1 800 familles des Pays de la Loire et des départements limitrophes. « Nous intervenons uniquement en milieu rural et chez nous, l’aide n’est pas totalement gratuite », confie-t-il. Avant de retirer son colis, le bénéficiaire règle sa participation, qui correspond au quart de la valeur marchande des denrées.
Travailler avec les agriculteurs
Distribués douze mois sur douze, les colis contiennent des produits frais, de l’épicerie sèche, des fruits et des légumes. « L’an dernier, nous en avons préparé 28 000, mais nous pouvons faire plus », assure Adrien Perino.
À Beaupréau, l’association dispose de 1 000 m² de stockage, de quatre chambres froides et de plusieurs camions de 19 et 26 tonnes. « Cette infrastructure nous permet de travailler avec les entreprises agroalimentaires de la région, poursuit-il. Leurs dons représentent les trois quarts de nos distributions. Nous en recevons aussi de la part d’agriculteurs. » En 2015, la Halte du Cœur a récupéré onze palettes de pommes de terre chez un producteur. « Après les avoir triées et reconditionnées, nous en avons valorisé huit, qu’il a pu défiscaliser », ajoute Adrien Perino.
Pour compléter et équilibrer les colis distribués, l’association procède aussi à des achats. L’an dernier, elle a signé un premier contrat avec un arboriculteur pour la fourniture de 14 tonnes de pommes. Un projet d’approvisionnement en légumineuses auprès des agriculteurs est à l’étude.