Le moustique tigre raffole des creux d’arbres remplis d’eau pour nicher et pondre. Au jardin, une simple coupelle de pot de fleurs, un arrosoir ou des jouets remplis par la pluie sont des nids parfaits pour cet insecte envahisseur. Renversez-les, car les larves prolifèrent là où il n’y a pas d’assèchement.

Apparu en 2004 dans les Alpes-Maritimes, Aedes albopictus est actuellement présent dans cinquante et un départements français et étend chaque année son territoire. « Il n’y a pas, aujourd’hui, de solution pour l’éradiquer. La lutte passe par une mobilisation sociale », indique Yvon Perrin, entomologiste médical à l’EID Méditerranée (1). Utilisez un répulsif cutané : les femelles piquent de jour, au lever du soleil, puis entre 17 heures et le crépuscule. Or, elles peuvent transmettre à l’homme des virus dangereux, ceux de la dingue, du zika, du chikungunya. Le spécialiste conseille d’adopter les bons gestes, comme couvrir d’une moustiquaire les bidons de récupération d’eau de pluie, pour éviter que les moustiques tigres ne pondent sur les bords. « Sur les eaux stagnantes liées au bâti, déversez un larvicide de type BTI (2) », complète Yvon Perrin. Sur 3 600 espèces de moustiques dans le monde, une centaine portent des agents pathogènes.

Alexie Valois

(1) Entente interdépartementale pour la démoustication.

(2) Larvicides biologiques : Vectobac, Aquabac.

En savoir plus : www.moustiquetigre.org