« Actuellement, le marché du maïs est surtout tourné vers les États-Unis et l’Ukraine. La semaine dernière, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a publié son rapport sur les intentions de semis de printemps de ses producteurs. Chose assez rare dans le pays, le soja passerait au-dessus du maïs pour une surface supplémentaire d’1,5 million d’acres. Néanmoins, les prix à la hausse de la céréale dans le contexte de la guerre en Ukraine pourraient inciter les producteurs à revoir leurs intentions : le rapport USDA du mois de juin permettra de le vérifier. En Ukraine, les incertitudes d’approvisionnement en intrants, semences comprises, amènent à une perspective de semis qui n’irait pas au-delà des 3,3 millions d’hectares (Mha) contre une moyenne sur 5 ans de 4,7 Mha. Les surfaces pourraient aussi baisser dans l’Union européenne à cause du coût de l’engrais.
En réaction à cette situation, les prix sont orientés à la hausse, tant sur le marché américain (7 dollars le boisseau en nouvelle campagne) que sur Euronext (290 euros la tonne sur l’échéance de novembre). Quant à la production argentine, estimée dernièrement à 49 millions de tonnes, elle est moins déterminante pour les prix car d’un niveau tout de même satisfaisant. La récolte est avancée à hauteur de 15 % sur des rendements effectivement bas (60 q/ha) mais les maïs restants à récolter ont des potentiels plus élevés et ont reçu davantage de pluies. »