« Les opérateurs français de la filière de volaille de chair commencent à voir les effets négatifs de la récente communication sur la mise en place d’essais vaccinaux contre l’influenza aviaire hautement pathogène en France. Si cette démarche expérimentale est tout à fait louable, il est en revanche très risqué de s’y engager sans avoir au préalable convaincu nos partenaires européens de son intérêt scientifique, ni passé d’accords avec nos partenaires commerciaux en dehors de l’Europe. Certains clients d’exportateurs français ont déjà fait part de leurs inquiétudes, et d’autres ont même compris qu’une campagne vaccinale allait être déployée dans l’Hexagone. Si ces essais devaient se limiter à la seule France, cela entraînerait une perte du chiffre d’affaires réalisé à l’export, remettant en cause l’implantation des entreprises de génétique en France. Les investissements seraient réalisés dans d’autres pays européens, ou dans des pays tiers. Les conséquences seraient similaires sur le marché de la viande.

L’équilibre existant entre les produits consommés en France – comme les filets – et les morceaux davantage exportés – comme les ailes – serait remis en cause. C’est de la pérennité des entreprises de transformation dont il est question. Une communication prudente et commune avec les acteurs de la filière est donc nécessaire. »