« Le commerce intra-européen de produits porcins s’élève à 7,8 millions de tonnes. Les échanges de viandes et de pièces de découpe tiennent encore une place prépondérante, avec 67 % des volumes. Mais ils sont désormais stables, après avoir fortement progressé jusqu’en 2013. De leur côté, les flux de produits transformés, 21 % des volumes, connaissent une importante croissance. Cela correspond à une quête de valeur ajoutée, dans un contexte de vive concurrence entre opérateurs. La valorisation des produits échangés en Europe est soumise à des fluctuations conjoncturelles. Pour autant, sur les vingt dernières années, on ne constate pas d’amélioration du prix des jambons, des longes et des pièces désossées. En revanche, il a nettement progressé pour les pièces de fabrication comme les poitrines, les épaules ou encore les parties avant.
L’Allemagne reste le premier grand exportateur de produits transformés. La Pologne est également très dynamique, et n’a fait qu’augmenter ses ventes ces dernières années. A contrario, le déficit commercial de la France avec les pays de l’Union européenne (moins 727 millions d’euros en valeur) est tiré vers le bas par les importations de charcuteries et de salaisons, qui sont des produits transformés à forte valeur ajoutée. »
(1) Lors des Journées de la recherche porcine, le 1er février 2022.