Impressionnant par son ampleur et sa beauté, le monastère royal de Brou a été édifié il y a 500 ans aux portes de Bourg-en-Bresse (Ain) par Marguerite d’Autriche, petite-fille de Charles le Téméraire, dernier grand duc de Bourgogne. Veuve pour la seconde fois à 24 ans, la princesse décide de se consacrer à la construction de cet ensemble de bâtiments monastiques. Il sera le symbole de son amour pour son dernier mari, Philibert le Beau, duc de Savoie. Brou se compose d’une église, chapeautée d’un toit à tuiles vernissées, et de trois cloîtres à étage. Cet édifice royal est un véritable joyau du gothique flamboyant. Le jubé monumental en pierre, le retable des sept joies de la vierge, les doubles tombeaux des gisants témoignent du talent des plus grands artistes italiens et flamands de l’époque. C’est là que Marguerite, son dernier mari et sa mère sont enterrés. L’été, à la tombée de la nuit, une mise en son et lumière (1) de l’édifice raconte l’histoire de la princesse.

Anne Bréhier

(1) Du 23 juin au 23 septembre, les jeudis, vendredis et samedis. www.monastere-de-brou.fr