« À la suite de notre plainte déposée le 22 octobre 2018, la Commission européenne a publié, le 13 août dernier, un règlement d’exécution qui instaure des droits compensateurs provisoires sur les importations de biodiesel indonésien. Son enquête a permis de reconnaître les différents mécanismes de subventions du gouvernement indonésien aux producteurs de biodiesel de ce pays (subventions directes, avantages fiscaux et accès aux matières premières à des prix inférieurs aux prix du marché). Les producteurs ont donc été dans une situation plus favorable que celle qu’ils auraient connue dans le contexte du libre jeu du marché. Ces subventions ont particulièrement porté préjudice aux pays du sud de l’Europe qui utilisent davantage l’huile de palme. Après l’Argentine, c’est un très bon signal, d’autant que la Commission européenne avait jusqu’au 6 septembre pour prendre sa décision. Nous avons obtenu gain de cause, c’est-à-dire le respect du droit international. Et il ne s’agit pas de protectionnisme, comme certains l’affirment, mais de l’application de conditions justes et loyales. C’est d’ailleurs parce que notre demande est pleinement justifiée que le gouvernement français nous a soutenus. L’UE a désormais jusqu’au 6 janvier 2020 pour se prononcer sur la mise en place de droits définitifs (pour cinq ans). Nous avons bon espoir que ce soit le cas et ce quelle que soit la pression du gouvernement indonésien, qui menace déjà de surtaxer les produits européens. »