«J’ai toujours été atypique, dans mes engagements ainsi que dans mon parcours », avance Marc Frot, homme de dialogue et d’ouverture. Très jeune déjà, auprès d’un père qui milite à la Jeunesse agricole catholique (JAC), l’agriculteur prend des engagements syndicaux. Pendant près de vingt ans, il œuvre dans le syndicalisme JA et FDSEA, où il est connu pour son franc-parler. Selon son entourage, il est très « vif avec les politiques ».
Son côté « baba cool » lui attire une « bonne bande de copains » issus de milieux très différents, sur lesquels il peut toujours compter. « Nous devons nous ouvrir aux autres », martèle-t-il. Quand François Sauvadet, président du conseil général de Côte-d’Or, lui demande de se rallier à lui, il se rapproche avec entrain de « cet ami d’enfance […]. Je suis centriste, mais ses idées me conviennent », confie-t-il. C’est ainsi, que Marc Frot entre en politique. En tant que vice-président du conseil départemental, il est nommé à la tête de la Société d’économie mixte (SEM) Alésia, en 2012.
Comprendre l’origine des choses
« Pour moi, Alésia, c’est mythique. Le projet m’a toujours intéressé, explique Marc qui est, depuis son plus jeune âge, passionné d’histoire. « J’aime comprendre l’origine des choses, et comment les gens la perçoivent. L’Histoire, avec un grand H, nous ramène à nos racines. Cela me plaît », évoque l’agriculteur qui lit beaucoup, surtout des magazines, la presse. Il s’est même confectionné un cahier avec des citations qu’il ressort à l’occasion d’un discours. Cet érudit se nourrit de ses rencontres. « Vercingétorix est un personnage extraordinaire, qui a fédéré de nombreuses tribus gauloises », souligne-t-il. Et tous les visiteurs passent voir sa statue.
« Ce musée en pleine nature est exceptionnel. C’est une formidable façon d’animer le milieu rural. » Depuis son ouverture en 2012, trente emplois ont été créés sur place. « Des restaurants se sont ouverts ainsi que des chambres d’hôtes à proximité. Je voulais que ce musée soit accessible à tous. Rendre la culture rigolote, sans se prendre la tête […] Enchanter l’Histoire et la rendre vivante. » Celui qui lit Jules Ferry regrette de ne pas avoir assez de temps pour « découvrir ce qui se passe ailleurs », et voir d’autres belles initiatives.
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