«Les orages de grêle qui ont touché la région Rhône-Alpes dans la nuit du 15 juin ont été particulièrement violents, et on constate des situations personnelles catastrophiques », affirme Olivier Ayçaguer, responsable du service Économie et compétitivité filière chez Interfel (1).

Principaux impactés : les producteurs d’abricots, avec 13 000 t de pertes (3 000 t de pêches), selon les chiffres de l’AOP pêches et abricots de France.

Dans un marché dont les prix varient toutes les semaines en fonction de l’offre et de la demande, cette chute de production pourrait avoir un impact sur les prix. Mais la situation de sous-offre est, selon lui, peu préoccupante à l’échelle nationale. « En abricot, les pertes représentent 7 % de la production nationale. La filière n’a pas délivré de message d’alerte au sujet du marché, mais invite les consommateurs à ne pas se fournir sur les marchés étrangers. La disponibilité est là, il reste encore de gros volumes d’abricots sur les arbres », affirme Olivier Ayçaguer.

Les deux autres principaux bassins de production (Roussillon et Gard/Crau/Paca) n’ont pas été touchés par cet événement climatique extrême.

Encore peu de demandes d’été

« Le vrai point d’inquiétude, c’est le basculement de la demande sur les fruits d’été », note-t-il. Les premières chaleurs arrivent seulement, et les consommateurs ne se sont pas encore tournés vers le marché estival. Les ventes de fraises, de melons ou de cerises, par exemple, ont du mal à partir. La vague de chaleur caniculaire de ce début d’été pourrait les aider à démarrer.

Hélène Parisot

(1) L’interprofession des fruits et légumes frais.