« En 2018, la consommation de lait liquide s’élevait en moyenne à 45,5 litres par habitant, sachant que seulement 65 % des Français en consomment, d’après une enquête récente du CSA et de l’interprofession laitière (Cniel). C’est un chiffre inquiétant car, outre un phénomène structurel de déconsommation lié à la désaffection du petit-déjeuner, ce sont quasiment un tiers de nos concitoyens qui ont décidé de faire une croix sur ce produit, que ce soit pour des considérations médicales ou plus personnelles (mouvement “anti-lait”). Résultat, les ventes ont reculé de 3,3 % en volume en 2018. Néanmoins, l’origine France rassure toujours et 97 % du lait liquide conditionné vendu sur nos terres est d’origine française. Nos importations, 95 millions de litres de lait conditionné belge et allemand l’an passé, ont été divisées par deux en l’espace de trois ans. La balance commerciale reste largement excédentaire, avec plus de 320 millions de litres exportés en 2018, principalement vers l’Italie et l’Espagne. Autre point positif, le recul des ventes, de l’ordre de 0,3 % en valeur, a été contenu grâce à la croissance constante des laits dits “spécifiques” de 4 % en volume et 4,4 % en valeur sur un an. En tête des hausses, les laits enrichis ont gagné plus de 65 % de ventes en volume, suivi du lait bio (+ 20 %) et des laits aromatisés (+ 2 %). Le lait de chèvre a également vu sa part de marché augmenter l’année dernière. À l’inverse, les laits de croissance, délactosés et vitaminés sont en perte de vitesse. »