En 2017, 90 % des broutards et 76 % des ovins importés par l’Espagne étaient français (en valeur). Pour les petits veaux, la part de l’origine France était moindre, à hauteur de 49 %. La dépendance est réciproque, puisque la péninsule ibérique absorbait cette même année 91 % des petits veaux et 70 % des ovins exportés par l’Hexagone. Ce débouché était moins prégnant pour les broutards (12 %). Ces flux de bétail vivant se chiffraient autour de 150 millions d’euros en 2016.
« En ovins, la France exporte essentiellement des agneaux de lait durant l’hiver, détaille Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage. Ils sont soit consommés en Espagne, soit réexportés. En 2016, ce sont quelque 600 000 agneaux vivants qui ont ainsi été envoyés en Libye. Ce pays s’impose aussi pour les brebis espagnoles. »
Veaux et broutards sont, quant à eux, engraissés en Espagne et destinés au marché intérieur ou à l’exportation en vif vers les pays du pourtour méditerranéen. En 2017, la Libye, la Turquie et le Liban ont absorbé 89 % des exportations espagnoles de taurillons. Les poids moyens diffèrent en fonction des destinations, mais restent en général légers : entre 500 et 560 kg vif. L’Algérie se distingue en important des jeunes bovins pesant autour de 665 kg.
Broutards légers
Les broutards français envoyés en Espagne pèsent en moyenne 250 kg vif. « Depuis 2011, les animaux irlandais ont quasiment disparu de l’approvisionnement espagnol, en raison de leur renchérissement », explique Caroline Monniot. Depuis, la France et le Portugal se partagent la quasi-totalité du marché.