Le 20 mai, le ministre de l’Agriculture russe, Dmitri Patrouchev, a déclaré qu’il prévoyait une récolte de 120 Mt de céréales en 2020. « Malgré les conditions climatiques défavorables dans certaines régions, le taux de semis dépasse aujourd’hui le niveau de l’an dernier », a-t-il précisé. Le chiffre est élevé, mais en deçà des projections publiées en début de semaine : l’opérateur logistique Rusagrotrans estime la production russe de céréales à 124 Mt. Le cabinet Sovecon table, quant à lui, sur 126,5 Mt.
« Il y a une dualité en Russie : c’est sec dans le sud du pays, mais dans le centre, c’est magnifique », commente Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. Ces conditions de culture contrastées induisent, selon lui, « une grosse incertitude » sur la quantité de blé que la Russie sera en mesure d’exporter lors de la prochaine campagne.
Manque de pluie
« Le déficit hydrique dans une grande partie de l’Europe s’accentue et les prévisions météorologiques pour la semaine font état d’un temps sec et chaud », soulignait le cabinet Agritel dans une note en début de semaine. Malgré ces éléments de nature à soutenir les prix, le blé rendu Rouen perdait 4 €/t cette semaine.
En Russie et en Ukraine, les cours des céréales, exprimés en dollars, progressaient, en raison d’un renforcement des devises locales, notamment.