« La pomme de terre bio est dans une situation structurelle de déséquilibre depuis trois ans, avec des surfaces trop élevées. Si les volumes sous contrat (54 000 t en 2020-2021) sont en phase avec la demande, nous n’avons pas beaucoup de visibilité sur les volumes vendus en direct. Or ces derniers sont de plus en plus nombreux, avec un grand nombre de petites parcelles en fin de conversion. Et cela risque de s’accroître encore dans les années à venir. Cette montée de l’offre bio se fait en décalage avec ce que peut absorber la demande dans un marché saturé et limité qui représente moins de 3 % de l’offre de pommes de terre totale. En parallèle, la demande en bio ne représente que 4 % des volumes totaux achetés et elle progresse peu. Dès ce printemps, nous nous sommes retrouvés avec un excédent de la récolte 2020, et des difficultés d’écoulement. Les prix moyens au stade expédition ont chuté de 60 % sur la seconde partie de la campagne 2020-2021 par rapport à 2018-2019 (hors crise sanitaire). Cette année, les problèmes de mildiou et de taupins vont faire reculer le rendement commercialisable et permettre d’éviter le trop-plein. Mais nous ne devrions pas manquer de marchandise d’origine France sur le marché bio, une grande partie de l’année. »
1) Comité national interprofessionnel de la pomme de terre.