Terres Univia et Bleu-Blanc-Cœur ont signé un partenariat pour développer la charte Soja de France. Le premier d’une longue série, espère l’interprofession des huiles et protéines végétales.

« Cette charte est un engagement de la part des quatre acteurs de la filière : semenciers, producteurs, collecteurs et transformateurs, explique Charlotte Canale, ingénieure chez Terres Univia. Elle garantit l’origine France, le non-OGM, une traçabilité et la durabilité du soja français. Tout en répondant à une forte demande de la société. » Elle permet à l’agriculteur engagé de gagner environ 15 €/t de plus par rapport à une production classique.

Plus largement, l’objectif est aussi de développer la culture en France. « Actuellement, encore 500 000 tonnes de tourteau de soja non OGM sont importées pour satisfaire les besoins de la filière, expliquent les partenaires. Avec le lancement de la charte soja de France et de deux nouveaux cahiers des charges Bleu-Blanc-Cœur (soja de France et féverole de France), Terres Univia et Bleu-Blanc-Cœur partagent un objectif ambitieux : atteindre 250 000 hectares de soja français non OGM, local et durable à l’horizon de 2025, pour les substituer aux importations, et redévelopper des milliers d’hectares de féverole. »

10 % de production chartée

Françoise Labalette, ingénieure chez Terres Univia, rappelle qu’en 2018, 154 000 ha de soja ont été cultivés en France et qu’en 2019, 160 000 ha sont attendus. « Une forte progression des surfaces a déjà eu lieu, mais on veut aller plus loin en insérant la plante partout en France. » Sur les 400 000 tonnes produites, 40 000 à 50 000 tonnes sont chartées. « C’est un bon début, estime Françoise Labalette, qui espère que l’aide Pac devienne davantage incitative. Elle est fixée à 35,8 €/ha pour la campagne 2018, alors qu’il faudrait 100 à 150 €/ha ! »

Florence Mélix

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