« De la Lybie à l’Iran, le pain est l’aliment de base et le premier apport en protéines. Sa consommation croît en raison de la démographie, du changement des habitudes alimentaires et du développement des infrastructures. Cette région consomme en moyenne 60 millions de tonnes (Mt) de blé tendre par an et elle est nette importatrice d’environ 30 Mt. Ce sont des marchés en croissance, mais ils diffèrent par le type de panification : la baguette en Algérie, le pain plat baladi en égypte, le plain pita au Levant, le tamaz en Arabie saoudite-Irak-Iran… La zone dont je suis responsable représente de 55 à 60 % des exportations pays tiers de la France. L’Algérie seule représente 40 % (près de 4 Mt/an sur la période 2013-2018), avec un poids plus affirmé cette année. En janvier, 4 Mt étaient en effet déjà exportées pour 2018-2019, représentant 80 % des exportations françaises. Ce marché est adapté à notre type de blé : 11 % de protéines, 78 kg/hl de poids spécifique et 240 secondes de temps de chute. Or, si l’on veut démultiplier l’offre et atténuer le poids de l’Algérie, il va falloir différencier notre offre pour répondre aux caractéristiques techniques demandées par les autres clients. Par exemple, l’Arabie, l’Irak et l’Iran demandent du blé de protéine à 12-12,5 %, mais aussi avec des spécifications de gluten humide entre 25 et 27. En Égypte, le marché du blé hors pain subventionné requiert des niveaux de protéines de 11,5-12 % et ceux de gluten humide au-dessus de 23-24, mais surtout une humidité de 11-12 %. »