«À bout de souffle », le modèle agricole ? C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Écologie, Elisabeth Borne, lors de ses vœux à la presse, le 17 janvier. « En transition » plutôt, a nuancé Emmanuel Macron, interrogé par La France agricole le soir même (1), à l’issue de la remise des trophées d’excellence du Concours général agricole.
Qualité et prix
Face aux trente-trois lauréats, le président de la République a reconnu : « Tous les produits ne se valent pas. On ne peut pas aller vers le toujours moins cher. » Il partage donc avec sa ministre l’idée qu’il faut du « changement » pour « recréer de la valeur et payer mieux les producteurs », et « faire encore mieux sur le plan de l’environnement ».
Mais si le chef de l’État honorait de sa présence – fait rarissime – cette 150e édition du Concours, c’était bien pour célébrer une agriculture qui, certes « a connu des excès », mais dont « nous pouvons être fiers ».
Des terroirs, des savoir-faire et de la qualité : voilà le triptyque qui constitue « l’exception agricole française. Elle existe, réellement, et il faut la défendre », a-t-il insisté. D’une part à l’international, en « ne signant pas des accords qui pénalisent notre agriculture (sic !) » et en progressant dans l’harmonisation européenne. Mais aussi en France, face à ceux qui dénigrent l’agriculture. Le Président a invité « ceux qui donnent des leçons à regarder tout ce qui a été fait par les professionnels du monde agricole en vingt ans », et lancé cette promesse : « Vous me trouverez toujours à vos côtés quand notre agriculture et nos agriculteurs sont attaqués. »
(1) Lire l’interview sur /actualites/gestion-et-droit/emmanuel-macron-il-faut-defendre-lexception-agricole-francaise-1,11,3646601295.html