Recul de la consommation française de viande ovine, baisse de la demande espagnole et italienne ainsi que concurrence accrue de la Grèce. Face à ce constat, le cabinet Blezat Consulting (1) formule des stratégies de diversifications des marchés, en fonction du type de produit.

De ce fait, l’agneau engraissé (1 100 000 têtes par an, essentiellement de race lacaune) « présente de bonnes qualités, une homogénéité dans la production et une bonne compétitivité (8 à 15 % moins cher que l’agneau français moyen), pouvant en outre mettre en avant l’origine France ». Ses effectifs pourraient diminuer dans les cinq ans à venir mais avec des sorties plus importantes en janvier et février. Or, à cette période, la consommation est faible et la vente massive d’agneaux laitiers déstabilise déjà les cours. Le développement de l’exportation vers les Émirats arabes unis et la Jordanie est envisageable, malgré les prix bas et la forte concurrence australienne.

« Pour être compétitif, le marché export doit davantage être considéré comme une stratégie à part entière que comme une solution de dégagement », avertit Blezat Consulting. Une autre stratégie « plus réaliste » est le développement de produits élaborés, à destination de la restauration hors domicile (RHD), voire de la grande distribution (lire encadré ci-dessous).

Pistes d’action

L’agneau de lait (500 000 têtes par an), « souvent identifié comme traditionnel, pourrait avoir une carte jouer, car il répond à des tendances actuelles (petite taille, événementiel…). Les pistes d’action s’axent sur la mise en avant d’un produit rare et festif via une stratégie de communication adaptée, la mise en place de partenariats GMS, l’innovation dans la découpe, la création d’IGP… »

Valérie Scarlakens

(1) Étude réalisée pour FranceAgriMer, en 2017.