« Le prix qui sera publié en avril et mai par Lactalis n’est en rien cautionné par l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) », assure l’organisation de producteurs dans un communiqué transmis à ses adhérents le 18 avril.
L’Unell regrette la rupture qui s’opère vis-à-vis du premier trimestre pendant lequel l’OP et Lactalis s’étaient accordés sur un niveau des PGC France de 334 €/1 000 litres en janvier et février puis 355 €/1 000 litres en mars.
« L’objectif de l’Unell est d’inscrire une prise en compte du prix de revient sur la valorisation des PGC France sur lesquels Lactalis a obtenu des hausses auprès de la grande distribution uniquement au titre de cette considération de nos coûts de production », explique l’OP. Même si l’industriel a fléchi sur l’utilisation d’un indicateur le 15 avril, l’effort est qualifié d’« insuffisant » par l’OP « d’autant que le niveau de prix du lait proposé ne changeait pas ».
Les résultats ne sont pas meilleurs du côté de l’OP transversale FMB Grand-Ouest. « Les négociations ne sont pas en phase avec l’esprit de la loi EGAlim : une construction du prix du lait à partir des coûts de production », rappelle Denis Jehannin, président de l’OP.
341 €/1 000 litres pour avril et mai
Faute d’accords, Lactalis a annoncé un prix du lait moyen à hauteur de 341 €/1 000 litres (TB 41 g/kg et TP 33 g/kg) pour les mois d’avril et de mai, un prix supérieur de 26 €/1 000 litres par rapport à l’année précédente.
Après avoir justifié sa décision à partir du cours allemand du lait (autour de 325-330 €/1 000 litres), du niveau de la cotation beurre poudre (300 €/1 000 litres) et des résultats « contrastés » des négociations commerciales dans un courrier envoyé aux OP le 16 avril, l’industriel rappelle que « ce prix est supérieur à celui des principales coopératives affichant un mix-produit comparable » et assure « de la poursuite des efforts pour obtenir des hausses sur les MDD et premiers prix afin d’accompagner le prix du lait sur les prochains mois ».