«Nous prévoyons une récolte de pommes françaises à 1,370 million de tonnes (Mt), informe Daniel Sauvaître, président de l’Association nationale pommes poires (ANPP). C’est plus qu’en 2020, qui avait présenté une floraison moins abondante (liée à l’alternance). Cela reste toutefois une petite récolte car nous disposons d’un potentiel de 1,650 Mt. »
Demande soutenue
C’est malgré tout bien meilleur que ce que les producteurs escomptaient après les fortes gelées d’avril. Au stade où elles ont eu lieu, il y a certes eu de gros dégâts sur les fleurs ouvertes, mais il en restait encore beaucoup d’autres à venir. « C’est moins vrai dans le grand Sud-Est (vallée du Rhône, Provence, Languedoc-Roussillon), où les vergers étaient plus avancés », ajoute Daniel Sauvaître.
Si pink lady, très présente dans le Sud-Est, pourrait connaître une baisse de production, toutes les variétés devraient figurer sur le marché cette année. Avec la faible collecte de l’an passé, on observe un creux en ce début de saison. Concernant les premières récoltes 2021 du Sud-Est, la demande pour les pommes françaises, notamment gala, est très forte aussi bien en France que sur les marchés européens, avec des prix élevés. « Cela laisse présager d’une campagne avec un rapport offre/demande de très bon augure pour la production et qui pourrait se maintenir pour les variétés sous licence (comme pink lady, juliet…) et franco-françaises (belchard, reine des reinette, canada grise, rubinette…) produites et consommées en France », complète l’ANPP.
En revanche, cela pourrait être plus difficile ensuite pour les variétés internationales, comme gala, dont la production est élevée en Europe. Elle doit être exportée et notre pays est très concurrencé vers le Moyen-Orient, notamment par la Turquie, la Serbie, l’Ukraine, la Pologne…, des pays plus compétitifs.