« Nous sortons d’une période de quatre mois marquée par une stabilité quasi parfaite du cours du porc en France, mais également sur les autres places européennes comme l’Allemagne ou l’Espagne. C’est totalement inédit. On observe habituellement un recul des cotations autour des fêtes de fin d’année. Cela n’a pas été le cas en 2018.

Lors des dernières séances de vente au Marché du porc breton (MPB), on constate un léger frémissement des cours, un fait rare à cette période de l’année. En raison de la menace de la fièvre porcine africaine (FPA), il n’y a que peu ou pas de stocks dans les abattoirs. La production de porcs reste soutenue, et la demande ne faiblit pas. En Europe de l’Est, les effets de la FPA sont importants, notamment en Roumanie, où la décapitalisation des cheptels est très forte. En conséquence, les envois vers les pays de l’Est restent soutenus.

Si les chiffres des exportations vers les pays tiers ne sont pas encore disponibles, tout laisse à penser qu’elles s’affirment également sur les derniers mois. Depuis son arrivée en août dernier, la FPA explose en Chine, occasionnant des abattages massifs, mais aussi une accélération des ventes de porcs, notamment dans les petits élevages. Si cela permet à court terme de ralentir l’incidence du virus sur les marchés, la production chinoise sera impactée en 2019. L’effet sera favorable sur le prix du porc, qui devrait poursuivre sa progression dans les prochaines semaines. »