En 2020, quelque 380 000 chèvres et 330 000 brebis ont été actives au contrôle laitier (CL). Un bel échantillonnage, qui permet d’avoir un aperçu fiable des performances laitières de ces petits ruminants en France.
Les chèvres
Dans la filière caprine, la synthèse dressée par l’Institut de l’élevage (Idele) fait état d’un peu moins de 233 000 lactations qualifiées au CL (- 6,7 %/2019). C’est 30 000 de moins en 5 ans.
La lactation moyenne a duré 321 jours (+ 3 jours/2019) pour un total de 989 kg de lait produit (+ 26 kg/2019). La tendance à l’allongement des lactations se confirme (+ 20 jours/2015).
La croissance est également de mise sur la qualité du lait. « Le taux protéique (TP) et le taux butyreux (TB) continuent de progresser et atteignent respectivement 33,4 g/kg (+ 0,2/2019) et 37,6 g/kg (+ 0,1) », chiffre l’Idele.
Ces résultats varient sensiblement en fonction des races. Plus de 60 % des lactations qualifiées au CL ont été réalisées par des chèvres alpines. Ces dernières produisent en moyenne 974 kg de lait (TP 33,8 et TB 38,2) en 318 jours. Les saanens sont à l’origine de 36 % des lactations suivies. En 2020, elles ont produit autour de 1 028 kg de lait (TP 32,7 et TB 36,6) en 10 jours de plus que leurs comparses chamoisées. Ramenée sur 250 jours de lactation, la productivité des deux races est finalement similaire (entre 810 et 815 kg de lait).
En ce qui concerne les races à plus petits effectifs, la poitevine livre en moyenne 484 kg de lait en 262 jours (TP 30,7 et TB 35,2). Enfin, la chèvre du Massif central se distingue par la teneur élevée de son lait en matières grasses. Les 437 kg de lait produits en 255 jours affichent un TB moyen à 39,5 g/kg.
Les brebis
Dans la filière ovine, le nombre de brebis avec calcul de lactation s’est stabilisé autour de 278 000 au CL officiel. Cela « met fin à l’augmentation des effectifs constatée de 2016 à 2018 (+ 22 000 brebis sur 3 ans) », observe l’Idele.
La durée de traite (1) moyenne est de 169 jours, comme en 2019, pendant lesquels 291,6 kg de lait ont été collectés par les producteurs (+ 5,3 kg/2019). La durée de traite n’a gagné qu’une semaine en l’espace de dix ans, alors que la production laitière a bondi de 50 kg sur la même période.
Une nouvelle fois, 60 % des lactations suivies proviennent d’une seule et même race. Chez les brebis laitières, il s’agit de la lacaune. Elle est de loin la plus productive, avec une moyenne de 339,2 kg de lait récupérés en 174 jours de traite. La manech tête rousse, surtout élevée dans les Pyrénées-Atlantiques, comptabilise un quart des lactations analysées. Elle produit 243,3 kg de lait en 161 jours.
(1) Période de traite exclusive après l’allaitement.