L’année 2017 s’est terminée sur une note positive pour les cours de l’agneau. Durant la dernière semaine de décembre, le prix moyen pondéré des régions calculé par FranceAgriMer s’affiche à 6,68 €/kg de carcasse. C’est 0,19 €/kg de plus qu’en 2016 à la même époque, et 0,25 €/kg de plus qu’en 2015. Depuis la fin du mois de juin, la cotation est restée au dessus 6,40 €/kg , alors qu’elle avait été très chahutée au début de l’année, tombant à près de 5,2 €/kg au début du mois de mars.

Un prix nécessaire

« La raréfaction des agneaux dans les exploitations a accentué la concurrence entre les opérateurs et a tiré la cotation à la hausse en cette fin d’année 2017», souligne Marie Carlier, de l’Institut de l’élevage. Au quatrième trimestre, le ralentissement de l’approvisionnement est classique. « La production d’agneaux de contre-saison demande plus de travail », rappelle Daniel Gaillard, président de l’Association pour la défense et la promotion des agneaux certifiés en Poitou-Charentes. Elle implique souvent la pose d’éponges notamment. « Il faut donc des prix soutenus pour maintenir cette production, ajoute-t-il. D’autant qu’une partie des agneaux ne sont pas toujours prêts pour la fin décembre et sont commercialisés en janvier, alors que les prix dégringolent. »

Cette chute s’est produite lors des trois dernières années, avec un creux particulièrement marqué en 2017, en raison d’un afflux d’agneaux lacaunes. « On ne connaît pas encore l’importance de ces volumes pour 2018 », note Daniel Gaillard. Ils pourraient être aussi déterminants pour la cotation des premiers mois. « Espérons, en tout cas, que les cours réamorcent leur remontée dès le début mars, pour le réapprovisionnement des étals pour Pâques, qui aura lieu cette année le 1er avril, soit quinze jours plus tôt qu’en 2017 », ajoute-t-il.

Marie-France Malterre