« Nous n’excluons pas de regagner au moins 100 000 ha de tournesol d’ici huit à dix ans, ce qui nous amènerait à un peu plus de 700 000 ha. Le contexte général est en effet plutôt favorable à son retour dans les assolements, essentiellement du nord-est de la France. Cela s’explique tout d’abord parce qu’il s’agit d’une espèce qui supporte bien le stress hydrique et la chaleur. Mais c’est aussi une option intéressante pour diminuer l’emploi des intrants en diversifiant les assolements.
Du côté des utilisations, sur le territoire, au moins deux usines ont récemment réalisé des investissements pour triturer le tournesol (Cargill à Saint-Nazaire et Saipol à Lezoux). Il y a donc sécurisation des débouchés. De plus, quand on regarde les bilans d’utilisation, on s’aperçoit que si du côté de l’huile nous ne sommes pas loin d’être à l’équilibre, sur les tourteaux il y a encore beaucoup de marge puisque nous importons chaque année près de 900 000 t de tourteaux Hi-Pro (ayant subi un décorticage). C’est la preuve de l’intérêt de cette matière première pour l’alimentation des animaux, d’autant qu’il est consommé facilement par toutes les espèces. Ils entrent aussi dans tous les cahiers des charges non OGM. En ce qui concerne l’huile oléique, elle a connu ces deux dernières campagnes des prix intéressants dont une partie a pu être répercutée sur le cours de la graine payé au producteur. La qualité de l’oléique est en effet très bonne. Nous sommes par ailleurs confiants sur son utilisation dans le futur avec des usages en remplacement du palme. »