Parmi les découvertes basées sur des données de 2016, les deux organismes soulignent la détection de résistance au cabapénèmes chez les volailles, un antibiotique qui n’est pourtant pas autorisé en élevage. Ainsi que la découverte de Salmonella Kentucky produisant des BLSE avec une résistance élevée à la ciprofloxacine chez les humains pour la première fois dans quatre pays.

Prévenir la propagation

« Nous sommes préoccupés de voir des salmonelles et des campylobacters avec des niveaux élevés de résistance aux antimicrobiens chez les humains, détaille Mike Catchpole, de l’ECDC. Le fait que nous continuons à détecter des bactéries multirésistantes signifie que la situation ne s’améliore pas. Nous devons étudier les origines et prévenir la propagation de souches hautement résistantes. »

« La détection de la résistance aux carbapénèmes chez les volailles et au linézolide chez des staphylocoques dorés résistants à la méthicilline chez les porcs est alarmante parce que ces antibiotiques sont utilisés chez l’homme pour traiter les infections graves, ajoute Marta Hugas, de l’Efsa. Il est important que les gestionnaires du risque intègrent ces découvertes. »

Des disparités entre États membres

Vytenis Andriukaitis, le commissaire européen à la Santé a quant à lui souligné que « le niveau de résistance aux antibiotiques varie encore significativement d’un État membre à l’autre. Pour gagner ce combat, nous avons besoin d’unir nos efforts et de renforcer nos politiques sur l’usage des antibiotiques dans tous les secteurs. Il est vital que tous ensemble nous renouvelions notre combat en nous concentrant sur les points clés définis dans le plan communautaire One Health. »