«Il n’y aura pas de droits compensatoires provisoires sur les importations de biodiesel argentin », regrette Kristell Guizouarn, présidente de l’EBB (1), qui a été fixée le 18 octobre lors d’une audition de la direction générale (DG) du commerce de la Commission européenne (CE). Cette information est confirmée par la CE. Elle avait pourtant jusqu’au 31 octobre pour rendre sa décision…

En effet, la DG du commerce de la Commission a entamé une enquête en janvier 2018 après que l’EBB a porté plainte en décembre 2017. Les conclusions de l’investigation sont livrées dans une note d’information du 21 septembre 2018. Bruxelles a établi que « les importations subventionnées de biodiesel argentin constituent une menace de préjudice important pour l’industrie de l’Union européenne (UE) ».

L’enquête continue

De plus, elle admet que les droits compensatoires seraient « dans l’intérêt de l’industrie de l’UE ». Cependant, « elle n’a pas été en mesure de se prononcer quant aux conséquences des récents changements sur les intérêts de l’UE ». Ce qui signifie, l’absence de taxes jusqu’en février 2019, date limite à laquelle Bruxelles doit décider de mettre en place ou non des droits compensatoires définitifs.

Cecilia Malmström, commissaire européen au commerce, a été interpellée par 6 États membres. Elle rétorque que les taxes à l’export de l’Argentine sont à la hausse, et que « l’enquête se poursuit sans la mise en place des droits provisoires ».

« Le Copa-Cogeca va s’enregistrer comme partie prenante du dossier pour défendre les intérêts des agriculteurs, poursuit Kristell Guizouarn. De son côté, l’EBB s’apprête à porter plainte contre les mesures de dumping favorables au biocarburant indonésien. »

Isabelle Lartigot

(1) European Biodiesel Board, www.ebb-eu.org